samedi 7 juillet 2007

REFLET du PAMPHLET

Réveil souvent prompt qui ressemble plus à une résurrection de zombie qu'à une léthargie de marmotte, pas de pied sur le sol, la position du lotus me sied mieux, la tête dans les mains, avec un ronchonnement de plainte affirmative :

- "Putain c'est quoi encore ce bruit strident dans mes oreilles, je hais le monde."

Le monde onirique n'est qu'à demi parti mais je dois faire vite, je tâtonne la sortie du brouillard, je me raccroche à la porte de la réalité et je prends ma tasse de café que je fais chauffer rapido dans une boîte à bruit.

Une gorgée, une clope, une pensée pour mon futur cancer, cinq minutes de relaxation nicotinisées et la vie commence à être moins compliquée......... Direction salle de bain.

Je m'arrête net. Y a un intrus devant moi qui me fixe.

- "t'es qui toi?"--- pas de réponse.
- "pourquoi t'es là?"--- il me fixe étonné.
- "Qui t'a donné la permission d'être là?" --- son expression se moque de moi.

C'est pas possible, j'ai dû passé dans un trou spatio-temporel, sa gueule d'ange me dit quelque chose mais je vois pas qui c'est.

- "Bon tu me réponds? on se connaît d'où? t'es muet?, t'as l'air de savoir toi --- ouais il sait, pas de doute.
- "Écoute t'es pas mon style de mec, alors casse toi, je suis pressé." --- ben voilà qu'il rigole.

Mais qu'est ce que j'ai encore fait hier soir? Il se fout de ma gueule, il dit rien, me snobe avec un rictus sur les lèvres, il me connaît c'est sûr, mais je n'aurai jamais eu l'idée de m'arrêter sur ça! Il a même pas de figure, trop pur, trop lisse, trop jeune.

- "bon ok, reste là si tu veux, j'ai une douche à prendre on en reparle ensuite"

Mes pensées me harcèlent malgré la plénitude de l'eau sur mon corps et là un doute vient à moi, il me parcourt, s'insinue, me trouble et me fige.

Non c'est pas possible, aucune chance pour que ce soit cela, je suis grand, brun, les yeux vert et je me rapproche plus du caractère infernal forgé dans les abysses que de Gabriel descendu pour la rédemption.

J'ose plus sortir de l'étreinte de mon effroi, ni de la protection de l'onde, pourtant j'y suis obligé.

Je passe un oeil derrière le rideau, et,... plus personne ... " Ouf" me dis je. Je sors de la douche, et je m'active aux derniers préparatifs, vite, j'ai déjà perdu trop de temps, je veux l'oublier et j'évite de regarder au dessus de mon lavabo ... au cas où. De toute façon j'ai le temps de régler ça, je le reverrai sûrement........................... demain.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

quelle surprise...je m'attendais pas a ça, a te trouver là dans ce texte, je suis un peu emue et très touché!j'ai adoré...mais reste sur ma fin!j'en veux plus!

Meigetsu a dit…

Et bah! C'est étonnant, détonnant, j'aime beaucoup, c'est frais et léger, même si c'est dramatique c'est ecrit de façon à ce que le sourire vienne a nous.
Allez copain, continue!!