samedi 24 novembre 2007

Un ange passe


Des centaines de cris résonnent dans ma tête mais ne sortent pas de ma gorge, dès lors, tout l'euphémisme de Munch devient perceptible, les lamentations partent au loin en s'envolant vers l'infini, le corps tressaille et m'oblige à regarder vers leurs destinations... Les nuages. Tout mon être s'arrache à lui même pour ne donner qu'un malaise emplit d'incertitudes, de questions, de réponses où la vérité se mélange à des anciennes convictions devenues obsolètes, voire fausses, une ineptie qui, maintenant, me fait sombrer dans les limbes.

Ensuite s'ensuit les inconvénients d'un saut, il n'y a qu'un point positif : La délivrance. Mais tout le reste me raccroche à la rambarde, alors dans un dernier espoir, instinctivement, je me rappelle que je ne suis jamais seul, une prière s'élève hors de ma bulle, vers mon amie qui vient à mon secours immédiatement, comme si elle s'était préparée en entendant ma voix sourde.

Ses voiles cristallins flottent dans l'air en retombant sur le rebord de sa destination. Ce n'est pas toi ! Mais je te reconnais, tu es la soeur de mon désespoir et la conséquence de mes actes voulus, il est logique que ce soit toi qui vienne me réconforter, écouter mes griefs lancinants en ne portant aucun jugements, aucun reproches, que de l'espoir pour les événements futurs de ma vie. La sérénité me gagne, m'enveloppe en me soignant, me libérant de tout ce fardeau que je porte tel un vigneron à la fin des vendanges. Me voilà paisible par ta compréhension, m'offrant le recul de ta vision que je ne possédais pas, tout s'éclaire soudain en percevant ta vérité.

Le néant m'habille de ses vertus me réchauffant de sa sécurité, je me laisse aller dans la ouate du réconfort en embrassant Morphée, les brèches se refermeront d'elles même grâce aux songes et le matin sera un tout nouveau jour, qu'il en soit ainsi.

Ishtar in ne wyomi.

jeudi 8 novembre 2007

Préface à la vie


Il y a des moments où le poids de la vie s'abat inexorablement sur l'être, cette âme qui n'a jamais demandé à exister, ni à être active dans ce monde qui tourne en rond, pourtant, elle est là, présente, et elle fait de tout son mieux pour vivre en se débattant.

Observe ce fétus qui s'accroche à son cordon et tu comprendras que, dès cet instant la machine infernale de la lutte a été mise en place. Vivre, tel est le but, vivre mais pourquoi? Dans quel but? On a beau se trouver des excuses, on ne sait toujours pas les desseins de mère nature, la vie et ses choix sont un mystère que l'on se doit de respecter, mais est-ce vraiment pour notre bien personnel ou communautaire?

Je veux vivre et pourtant je me tue un peu plus tout les jours, petit à petit, juste en respirant ou en marchant, n'est ce pas aberrant de vivre pour mourir? J'ai toujours pensé que ce corps éphémère abritait une âme immortelle qui se sustentait de connaissances, dans l'espoir de s'élever hors de la matrice des enfers, mais ai-je raison? Si ce n'est pas le cas nous ne sommes que des animaux comme les autres et notre seule contribution se résume juste à faire fonctionner l'équilibre de la chaîne alimentaire. Triste n'est ce pas? Ou réaliste? à toi de choisir.

N'empêche que, dans ce temps impartit que nous subissons, nous avons des choix à faire et c'est à nous de trouver la bonne voie à prendre, être un animal qui entretient une chaîne ou un être doué d'intelligence qui se nourrit d'autre chose que de viande. Je pense avoir choisi mon camp, et toi l'as tu fais?

Non ne réponds pas à cette question de suite, tu n'es pas prêt. Accumule les non sens et dans ces impasses tu trouveras peut-être une porte de sortie à force de te cogner la tête contre ses murs, léve les yeux vers le ciel, dirige ton esprit vers la lumière, ta sortie est là-haut.

En attendant de trouver cette voie, fais donc en sorte de ne pas détruire ce qui peut te sauver plus tard, car une fois l'espoir mort, il ne reste rien, le vide, le néant mais pense également que de fonder sa vie sur l'espoir, c'est comme naviguer sur un iceberg, lorsque arrive les courants chauds, il ne reste que la mer pour pleurer.

Ceci dit, tout est une question de choix et les meilleurs sont ceux qui perdurent dans le temps et qui nous aident au delà des intempéries.