mercredi 23 juin 2010

L'usine


C'est une usine triste, flamboyante de gris et parsemée tout autour de débris sifflotant au vent.

Les matins sont silencieux, la nature ne daigne dire mot, seule la rotation des machines en révolution perturbe le pastel de ce domaine naturel et le manteau éternel de terre de sienne brûlée s'en est allé un jour, délaissant le refuge maternel.

Le vomissement de ces eaux usagées éclatent au contact de la rivière apaisante.

La solitude n'est elle pas une punition pour cette usine ?

lundi 16 novembre 2009

In the box


- T'es là?
- Mmmm... Oui.
- Qu'est ce que tu fais tout seul dans le noir?
- Regarde ce que je viens de trouver...
- Ben quoi, c est une conserve sans étiquette et alors?
- Je la regarde depuis un moment et elle m'intrigue.
- Tu n'as pas autre chose à faire?
- Il faut que je l'ouvre, quelque chose me dit de le faire mais je n'ose pas.
- T'es vraiment taré y a des jours.....
- C'est dur à percer, je fais avec quoi?
- J'en sais rien moi, débrouilles-toi, tu veux vraiment savoir?
- Je veux pas non mais il le faut.
- Et ensuite?
- Je saurais peut-être, avec un peu de chance.
- Tu sauras quoi?
- Ce que je cherche, j en ai la conviction.
- Et si c est pas le cas?
- Qu'est ce que j'ai à perdre?
- Peut-être beaucoup, on sait jamais avec toutes ces incertitudes.
- Tant pis, je me lance, j'ai trouvé un ouvre boite.
- Tu comptes l'ouvrir entièrement?
- Non, juste un trou, cela suffira pour l'instant, je veux juste voir.
- Alors?
- Patience, il me faut faire preuve d'un peu de délicatesse quand même.
- Et là?
- C'est fait, mais rien ne veut sortir.
- Fait un autre trou de l'autre côté ça fera appel d'air.
- Oui tu as raison, regarde c'est quoi?
- On dirait de la boue liquide qui aurait séjournée dans une grotte a l'abri de l'air et de la lumière, tout en fermentant doucement mais surement.
- Tu crois que quelque chose s'est transformée en cela?
- Je ne sais pas, qui peut le dire?
- Ben moi, elle est sensée m'appartenir mais je ne me rappelle de rien.
- Effectivement c'est fâcheux.
- Je vais attendre que tout s'écoule.
- Pourquoi faire?
- Au cas où il resterait quelque chose de solide à l'intérieur.
- Ca va t'apporter quoi?
- On verra le cas échéant.
- Tu vas attendre jusqu'à quand?
- Le temps qu'il faudra, maintenant que je l'ai trouvé, je sais où elle est et je peux la nettoyer.
- C'est ce que tu comptes faire si tu ne trouves rien?
- Oui exactement.
- Bonne attente alors, tu me raconteras la suite plus tard.
- Si ça t'intéresse, pas de problèmes.
- A plus alors...
- D'accord ...

dimanche 22 mars 2009

Polychrome




















Y avait du rouge, du bleu, du rose, du vert ............

Un vert permanent, agréable, serein, une douceur latente imprégnée de poison stagnant dans l'air que l'on respire tous les jours, une véritable malédiction qui ne se rompt jamais, c'est comme mourir heureux, sans savoir, sans aucune peine, le bonheur des innocents en somme.

Le vert est traitre, nous obligeant à ne voir que ses bienfaits, qui sont certes réels, voire délicieux, cependant la forêt nous cache l'arbre mais nous ne nous en apercevons que bien plus tard, avec du recul.

Ceci est le résumé du cadre mais le tableau n'est pas encore dépeint, le feuillage est mort, c'est l'automne, je préfère ces couleurs là, c'est plus rassurant....

Y avait du rouge, du bleu, du rose............

Rose ? Qui a dit rose ? Je déteste ce non respect de la réalité, qui fait que la souffrance soit spoliée de sa place véritable, ton symbole est une hérésie mais j'ai autrefois aimé ton incarnation, dans les genévriers d'un causse aride, remplit de vipères, mais l'amour nous protège non ?

C'est ensuite, seulement, que cela se complique, mais à ce stade, ce n'est guère important. Puis le rose varie d'une teinte à une autre, jusqu'à ne laisser qu'un goût amer dans les entrailles, une envie de saut de l'ange pour tout rétablir, le carrefour qui fait choisir une autre couleur qui transforme tout.

Y avait du rouge, du bleu...........

Depuis quand j' aime le bleu ? A cause du vert, d'où j'ai du extraire l'auréole de l'ange, parce qu'il ne voulait pas sauter. Enfin, ça c'est pour la cause, mais en temps que couleur primaire, son éclat me chatouillait depuis belle lurette, d'ailleurs, ce froid placide me fait encore frissonner l'échine, cependant, le désir n'est qu'un pâle reflet de l'amour, nous confondons souvent, le bleu n'est pas une exception, bien au contraire, tout au plus la résultante.

Y avait du rouge...........

En fait non... Si .... Non. En tout cas maintenant oui, mais avant ? c'était quand ? Je perçois sa lueur sans pouvoir jamais la toucher, pourtant je la devine au plus profond de moi mais je dois surement imaginer ces sensations car ce rouge n'existe pas......

A part peut-être chez les autres. Et encore.........

dimanche 1 mars 2009

vendredi 13 février 2009

mercredi 11 février 2009