jeudi 8 novembre 2007

Préface à la vie


Il y a des moments où le poids de la vie s'abat inexorablement sur l'être, cette âme qui n'a jamais demandé à exister, ni à être active dans ce monde qui tourne en rond, pourtant, elle est là, présente, et elle fait de tout son mieux pour vivre en se débattant.

Observe ce fétus qui s'accroche à son cordon et tu comprendras que, dès cet instant la machine infernale de la lutte a été mise en place. Vivre, tel est le but, vivre mais pourquoi? Dans quel but? On a beau se trouver des excuses, on ne sait toujours pas les desseins de mère nature, la vie et ses choix sont un mystère que l'on se doit de respecter, mais est-ce vraiment pour notre bien personnel ou communautaire?

Je veux vivre et pourtant je me tue un peu plus tout les jours, petit à petit, juste en respirant ou en marchant, n'est ce pas aberrant de vivre pour mourir? J'ai toujours pensé que ce corps éphémère abritait une âme immortelle qui se sustentait de connaissances, dans l'espoir de s'élever hors de la matrice des enfers, mais ai-je raison? Si ce n'est pas le cas nous ne sommes que des animaux comme les autres et notre seule contribution se résume juste à faire fonctionner l'équilibre de la chaîne alimentaire. Triste n'est ce pas? Ou réaliste? à toi de choisir.

N'empêche que, dans ce temps impartit que nous subissons, nous avons des choix à faire et c'est à nous de trouver la bonne voie à prendre, être un animal qui entretient une chaîne ou un être doué d'intelligence qui se nourrit d'autre chose que de viande. Je pense avoir choisi mon camp, et toi l'as tu fais?

Non ne réponds pas à cette question de suite, tu n'es pas prêt. Accumule les non sens et dans ces impasses tu trouveras peut-être une porte de sortie à force de te cogner la tête contre ses murs, léve les yeux vers le ciel, dirige ton esprit vers la lumière, ta sortie est là-haut.

En attendant de trouver cette voie, fais donc en sorte de ne pas détruire ce qui peut te sauver plus tard, car une fois l'espoir mort, il ne reste rien, le vide, le néant mais pense également que de fonder sa vie sur l'espoir, c'est comme naviguer sur un iceberg, lorsque arrive les courants chauds, il ne reste que la mer pour pleurer.

Ceci dit, tout est une question de choix et les meilleurs sont ceux qui perdurent dans le temps et qui nous aident au delà des intempéries.

3 commentaires:

Meigetsu a dit…

Texte touchant où tu nous ouvres les portes de ta sensibilité, de ta fragilité, un autre monde que tu nous offres à explorer.
J'ai pris ma lampe torche, mon casque de chantier, je suis prête à visiter les entrailles de ton âme *____*

Anonyme a dit…

j'ai pris ton texte en pleine ame!j'aurai pu ecrire ces mots tellement j'ai pensé a plusieurs reprise tout ça, malheureusement je n'ai pas ton talent pour faire danser les mots!ça vaut ps gd chose mais j'ai bcp aimé...merci

D a dit…

Chacun peut trouver sa propre réponse à cette question, chacun peut deviner comment vibrer le plus souvent possible, s'émerveiller autant que se peut. Car, justement, la vie n'est pas éternelle, et c'est ce qui fait que certaines choses nous font autant ressentir, nous font autant nous émouvoir. A chacun de faire sien de ce qui l'entoure, en gardant justement en tête la future fin de tout cela.