samedi 7 juillet 2007

BIENVENUE A KEMET #1

Je suis là, les yeux dans le vide, à moitié effrayé, à moitié satisfait... j'ai réussi.

Ce corps recroquevillé, sans vie, taché du liquide pourpre de la vie, n'est pas le mien, mais celui de mon exaspération, de mon ambition, de ma trahison. Un léger courant d'air me fait tressaillir, mais je reste figé, au bord de l'évanouissement, ma tête tourne et ... je me souviens ....

Je suis né dans une terre aride, tout au sud de cette Capitale qui me traite en étranger. A l'origine je devais finir mes jours paisiblement comme mes aïeuls, à aider mes comparses à évoluer un temps soit peu, à les éduquer car la connaissance fait partie de mon patrimoine. Le destin en a décidé autrement, le destin ou la politique? Seul les dieux le savent.

En ce temps, il était facile, par le gouvernement, de se faire une place confortable à l'abri du besoin, pourvue que l'on sache manier les arcanes du savoir que les Dieux nous ont mis entre les mains, je suis un de ceux là et mon Oncle le savait parfaitement, c'est de famille il parait. Il est venu me chercher un jour, lequel? Je ne me rappelle plus, il faisait juste chaud, trop chaud pour réfléchir convenablement.

Mon oncle était de ceux qui gouvernent, qui donnent des ordres, qui régentent tout. Sa cupidité et sa soif du pouvoir l'avaient amené à dirigé un nome et il me proposait de l'y assister en tant qu' érudit de mon peuple. Il m'a flatté à raison, mais mon ego s'est enflammé et mes yeux noirs ont commencé à générer une flamme écarlate qui consumerait petit à petit la part de sagesse qui réside en mon âme.

Me voici donc, poussé par un élan sans précédent sur la route de Kemet, la route est longue, harassante et pourtant le temps passe très vite, mon esprit est centré sur les nouvelles choses que je pourrais entreprendre, que je vais instaurer, ce sera ma création, mon enfant. Mon Oncle reste impassible, apparemment il m'a tout dit, il ne souffle pratiquement aucun mot pendant le voyage, mais il est perdu également dans ses pensées, les veines saillantes de son front le trahissent, je sais à ce moment qu'il me cache quelque chose, mais je prends le choix de n'en faire cas, après tout, tout le monde à des problèmes personnels.

Ce pays est vraiment magnifique, si désertique et en même temps rempli de vie, la légende est vraie, il y a vraiment des Dieux ici, qui protègent et embellissent tous les jours les alentours. Je peux les sentir, les respirer, je les entends comme un murmure porté par le vent chaud et humide à la fois. Mon Oncle me dirige vers le palais, il me parle mais je n'entends rien, mon attention est dirigée vers ces arbres qui sont si rares dans mon village, de ces constructions gigantesques qui abritent des Monolithes vivants depuis des générations. Nous sommes ensuite conduis vers un complexe, les portes sont immenses. Mon Oncle s'éloigne, me laissant devant ce bâtiment, là, je réalise que j'aurais dû être un peu plus attentif à ses recommandations et à ses paroles sur la suite des événements, je suis perdu devant ces hommes en blanc qui m'attirent à l'intérieur.

Intronisation, c'est le seul mot que je comprends au début, apparemment je suis loin de saisir toutes les modalités de cette langue, mais bon... L'homme s'habitue à tout, et ce sera mon cas parce que je l'ai décidé. En attendant ce passage initiatique, ils me présentent mes appartements, une simple chambre avec des niches creusées dans le mur et un matelas en paille assez vétuste, posé à même le sol, pas une seule fenêtre, moi qui suis habitué à m'endormir avec les étoiles filantes, je me meurs à cet instant précis et je prie pour que mon sacrifice ne tourne pas au cauchemar. Pourtant je suis très loin de me douter de la suite des événements... oh ! Oui très loin...

3 commentaires:

D a dit…

Beh alors ? La suite bordel

Meigetsu a dit…

Frustration, j'avais l'impression de bouquiner là! Je peux meme pas tourner la page pour lire la suite, hop hop hop au boulot :)

Anonyme a dit…
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