
Des centaines de cris résonnent dans ma tête mais ne sortent pas de ma gorge, dès lors, tout l'euphémisme de Munch devient perceptible, les lamentations partent au loin en s'envolant vers l'infini, le corps tressaille et m'oblige à regarder vers leurs destinations... Les nuages. Tout mon être s'arrache à lui même pour ne donner qu'un malaise emplit d'incertitudes, de questions, de réponses où la vérité se mélange à des anciennes convictions devenues obsolètes, voire fausses, une ineptie qui, maintenant, me fait sombrer dans les limbes.
Ensuite s'ensuit les inconvénients d'un saut, il n'y a qu'un point positif : La délivrance. Mais tout le reste me raccroche à la rambarde, alors dans un dernier espoir, instinctivement, je me rappelle que je ne suis jamais seul, une prière s'élève hors de ma bulle, vers mon amie qui vient à mon secours immédiatement, comme si elle s'était préparée en entendant ma voix sourde.
Ses voiles cristallins flottent dans l'air en retombant sur le rebord de sa destination. Ce n'est pas toi ! Mais je te reconnais, tu es la soeur de mon désespoir et la conséquence de mes actes voulus, il est logique que ce soit toi qui vienne me réconforter, écouter mes griefs lancinants en ne portant aucun jugements, aucun reproches, que de l'espoir pour les événements futurs de ma vie. La sérénité me gagne, m'enveloppe en me soignant, me libérant de tout ce fardeau que je porte tel un vigneron à la fin des vendanges. Me voilà paisible par ta compréhension, m'offrant le recul de ta vision que je ne possédais pas, tout s'éclaire soudain en percevant ta vérité.
Le néant m'habille de ses vertus me réchauffant de sa sécurité, je me laisse aller dans la ouate du réconfort en embrassant Morphée, les brèches se refermeront d'elles même grâce aux songes et le matin sera un tout nouveau jour, qu'il en soit ainsi.
Ishtar in ne wyomi.